comtes et chants
samedi 21 décembre 2019
La chèvre de Monsieur Seguin
Dire bonjour dans le monde
Dire bonjour est la première chose que l'on fait lorsqu'on rencontre quelqu'un, où que l'on soit sur la planète. Mais dans certains pays, on souhaite bien plus qu'une simple bonne journée.
Pour se saluer en Occident, on a l'habitude d'échanger une poignée de main. Cela peut donner une indication sur le caractère des gens : plus une personne serre la main fermement, plus elle est énergique.
En Asie, le plus souvent, on fait une petite révérence en signe de respect : on incline la tête seule en Chine ; la tête et le buste au Japon (cela s'appelle l'ojigi) ; la tête avec les mains jointes en Inde et en Thaïlande (cela s'appelle le wai).
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Les Espagnols, les Mexicains et les Anglo-Saxons se donnent l'accolade : ils se prennent dans les bras en se donnant des tapes dans le dos, car autrefois on voulait vérifier que l'autre ne portait pas d'arme cachée derrière son dos…
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Dans les pays musulmans, les hommes mettent la main sur le cœur en disant salam aleikoum (« la paix soit avec vous »). C'est de cette expression que vient le mot français « salamalec » (« faire des salamalecs », c'est faire des politesses en exagérant un peu). Les Juifs disent en hébreu shalom alekhem, qui a le même sens qu'en arabe.
Chez les Inuit et les Lapons, où il fait très froid, on se frotte le bout du nez pour vérifier qu'il n'a pas gelé. En réalité, on touche plutôt la joue de l'autre avec son nez pour sentir son odeur.
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Au Tibet, pour dire bonjour, on se tire la langue ! Mais cela se pratique de moins en moins. On croyait autrefois que l'on pouvait jeter des sortilèges qui coloraient la langue. En la montrant, on prouvait qu'elle était nette.
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Collectif , Le tour du monde des bonnes manières
Ah, les crocodiles
Un crocodile, s'en allant en guerre,
Disait au r'voir à ses petits enfants.
Traînant ses pieds dans la poussière,
Il s'en allait combattr' les éléphants.
Disait au r'voir à ses petits enfants.
Traînant ses pieds dans la poussière,
Il s'en allait combattr' les éléphants.
REFRAIN (bis)
Ah ! Les cro, cro, cro (bis)
les crocodiles
Sur les bords du Nil, ils sont partis,
N'en parlons plus.
Ah ! Les cro, cro, cro (bis)
les crocodiles
Sur les bords du Nil, ils sont partis,
N'en parlons plus.
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Il fredonnait une march' militaire,
Dont il mâchait les mots à grosses dents.
Quand il ouvrait la gueule tout entière,
On croyait voir ses ennemis dedans.
Dont il mâchait les mots à grosses dents.
Quand il ouvrait la gueule tout entière,
On croyait voir ses ennemis dedans.
REFRAIN
Il agitait sa grande queue à l'arrière,
Comme s'il était d'avance triomphant.
Les animaux devant sa mine altière,
Dans les forêts, s'enfuyaient tout tremblants.
Comme s'il était d'avance triomphant.
Les animaux devant sa mine altière,
Dans les forêts, s'enfuyaient tout tremblants.
REFRAIN
Un éléphant parut : et sur la terre,
Se prépara ce combat de géants.
Mais près de là courait une rivière,
Le crocodile s'y jeta subitement.
Se prépara ce combat de géants.
Mais près de là courait une rivière,
Le crocodile s'y jeta subitement.
REFRAIN
Et tout rempli d'une crainte salutaire,
S'en retourna vers ses petits enfants.
Notre éléphant, d'une trompe plus fière,
Voulut alors accompagner ce chant.
S'en retourna vers ses petits enfants.
Notre éléphant, d'une trompe plus fière,
Voulut alors accompagner ce chant.
REFRAIN
Collectif , Mes plus belles chansons , ill. Mathilde Lebeau, Millepages
Cocorico !
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Cocorico !
« Impossible de fermer l'œil…
Cocorico !
…depuis que j'ai avalé ce maudit coq !
Cocorico !
Toc Toc
Tiens, qu'est-ce qu'il y a encore ?
- Ah ! C'est toi, voisin.
- Dis donc, ça t'embêterait de faire taire ton coq ? Je ne peux pas dormir.
- Je n'y arrive pas !
- Tu devrais manger une poule.
Ça occupera ton coq, il fera moins de bruit.
- Bonne idée. Je vais faire ça dès demain matin. »
Cot
Poink !
« Ah ! Tu tombes bien. Je commençais à m'ennuyer dans ce ventre !
Le seul moyen de nous sortir de là…
Cot ?
C'est de faire le plus de bruit possible ! »
Cot, cot, cot
Cocorico ! Cocorico !
Cot, cot, cot
Cocorico
« Quel bazar ! Tu réveilles tout le monde. Va voir un docteur ! »
Cocorico
Cot cot
Toc Toc
« Bonjour, Docteur, j'ai un problème.
- Ça s'entend.
Ouh là là ! C'est très grave.
Bientôt la poule va faire des œufs…
Cot
…de ces œufs vont sortir des poussins qui vont devenir des poules, des coqs !
Si vous voulez mon avis, vous devriez manger un renard.
- Un renard ? Pour quoi faire ?
- Pour qu'il mange toute cette volaille, pardi !
Cocorico !
- Merci ! »
« Eh, toi !
Viens un peu là, que je te mange !
- Ça va pas ? Tu es maboul ?
- Maboul ? Retire ça !
- Abruti ! »
Cocorico
Cocorico
Cot
« Ouh là là !
Le médicament n'a pas marché ?
Il va y avoir du boulot pour refermer ce bazar ! »
« Impossible de fermer l'œil…
Cocorico !
…depuis que j'ai avalé ce maudit coq !
Cocorico !
Toc Toc
Tiens, qu'est-ce qu'il y a encore ?
- Ah ! C'est toi, voisin.
- Dis donc, ça t'embêterait de faire taire ton coq ? Je ne peux pas dormir.
- Je n'y arrive pas !
- Tu devrais manger une poule.
Ça occupera ton coq, il fera moins de bruit.
- Bonne idée. Je vais faire ça dès demain matin. »
Cot
Poink !
« Ah ! Tu tombes bien. Je commençais à m'ennuyer dans ce ventre !
Le seul moyen de nous sortir de là…
Cot ?
C'est de faire le plus de bruit possible ! »
Cot, cot, cot
Cocorico ! Cocorico !
Cot, cot, cot
Cocorico
« Quel bazar ! Tu réveilles tout le monde. Va voir un docteur ! »
Cocorico
Cot cot
Toc Toc
« Bonjour, Docteur, j'ai un problème.
- Ça s'entend.
Ouh là là ! C'est très grave.
Bientôt la poule va faire des œufs…
Cot
…de ces œufs vont sortir des poussins qui vont devenir des poules, des coqs !
Si vous voulez mon avis, vous devriez manger un renard.
- Un renard ? Pour quoi faire ?
- Pour qu'il mange toute cette volaille, pardi !
Cocorico !
- Merci ! »
« Eh, toi !
Viens un peu là, que je te mange !
- Ça va pas ? Tu es maboul ?
- Maboul ? Retire ça !
- Abruti ! »
Cocorico
Cocorico
Cot
« Ouh là là !
Le médicament n'a pas marché ?
Il va y avoir du boulot pour refermer ce bazar ! »
Bruno Heitz , Cocorico !, Circonflexe
Chanson
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Les hirondelles sont parties.
Le brin d'herbe a froid sur les toits ;
Il pleut sur les touffes d'orties.
Bon bûcheron, coupe du bois.
Le brin d'herbe a froid sur les toits ;
Il pleut sur les touffes d'orties.
Bon bûcheron, coupe du bois.
Les hirondelles sont parties.
L'air est dur, le logis est bon.
Il pleut sur les touffes d'orties.
Bon charbonnier, fais du charbon.
L'air est dur, le logis est bon.
Il pleut sur les touffes d'orties.
Bon charbonnier, fais du charbon.
Les hirondelles sont parties.
L'été fuit à pas inégaux ;
Il pleut sur les touffes d'orties.
Bon fagotier, fais des fagots.
L'été fuit à pas inégaux ;
Il pleut sur les touffes d'orties.
Bon fagotier, fais des fagots.
Les hirondelles sont parties.
Bonjour, hiver ! Bonsoir, ciel bleu !
Il pleut sur les touffes d'orties.
Vous qui tremblez, faites du feu.
Bonjour, hiver ! Bonsoir, ciel bleu !
Il pleut sur les touffes d'orties.
Vous qui tremblez, faites du feu.
Victor Hugo , L'Art d'être Grand-Père
Ammamellen et Elias
Ammamellen avait une sœur et, toutes les fois qu'elle mettait au monde un garçon, il le tuait.
Les choses se passèrent ainsi jusqu'à ce qu'un jour, ayant accouché en même temps que sa servante, la sœur d'Ammamellen lui donna son fils et prit avec elle l'enfant de cette dernière.
Ammamellen vint, saisit cet enfant et le tua. Le fils de la femme libre resta chez la servante ; il grandit et devint homme.
Il s'appelait Élias.
Il n'est rien qu'Ammamellen, qui n'était pas dupe de la supercherie, ne tentât pour attirer Élias dans un piège et le tuer. Mais le garçon était plus rusé que lui et il ne put accomplir ses projets de meurtre.
Un jour, Élias se rendit chez Ammamellen ; il avait très soif et Ammamellen tenait secret le lieu où l'on trouvait de l'eau dans la montagne. Le sol de la montagne était de roche dure et ne conservait pas l'empreinte des pieds.
Ammamellen allait la nuit avec ses serviteurs faire boire les troupeaux et rentrait pendant que tout le monde dormait encore.
Élias prit alors les souliers des serviteurs et les enduisit de graisse.
Le lendemain, il suivit leurs traces. Là où les souliers avaient touché le rocher, ils avaient laissé de la graisse. Le garçon put ainsi arriver jusqu'à l'eau.
Ammamellen l'avait vu et le suivait.
Les choses se passèrent ainsi jusqu'à ce qu'un jour, ayant accouché en même temps que sa servante, la sœur d'Ammamellen lui donna son fils et prit avec elle l'enfant de cette dernière.
Ammamellen vint, saisit cet enfant et le tua. Le fils de la femme libre resta chez la servante ; il grandit et devint homme.
Il s'appelait Élias.
Il n'est rien qu'Ammamellen, qui n'était pas dupe de la supercherie, ne tentât pour attirer Élias dans un piège et le tuer. Mais le garçon était plus rusé que lui et il ne put accomplir ses projets de meurtre.
Un jour, Élias se rendit chez Ammamellen ; il avait très soif et Ammamellen tenait secret le lieu où l'on trouvait de l'eau dans la montagne. Le sol de la montagne était de roche dure et ne conservait pas l'empreinte des pieds.
Ammamellen allait la nuit avec ses serviteurs faire boire les troupeaux et rentrait pendant que tout le monde dormait encore.
Élias prit alors les souliers des serviteurs et les enduisit de graisse.
Le lendemain, il suivit leurs traces. Là où les souliers avaient touché le rocher, ils avaient laissé de la graisse. Le garçon put ainsi arriver jusqu'à l'eau.
Ammamellen l'avait vu et le suivait.
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Au moment où Élias, penché au-dessus de l'eau, s'apprêtait à boire, il aperçut l'image d'Ammamellen qui tirait son sabre et allait l'en frapper sur la nuque. Il eut juste le temps de s'élancer et de s'enfuir de l'autre côté.
Un autre jour, Ammamellen marcha jusqu'à une vallée et, avec des pattes d'animaux morts, il y fit des traces de chamelles, de chèvres, de brebis et d'ânes. Il y mit aussi trois vieux chameaux : l'un borgne, l'autre galeux et le troisième ayant la queue coupée.
Il rentra chez lui et, le lendemain, il proposa à Élias, en échange de sa tranquillité : « Va visiter cette vallée au loin, tu nous diras ce qu'il s'y trouve. »
Élias se rendit dans la vallée et, lorsqu'il fut de retour, Ammamellen lui demanda : « Eh bien, as-tu visité cette vallée ?
— Oui, répondit Élias, je l'ai visitée.
— Et que s'y trouve-t-il ? Le pays te plaît-il, oui ou non ?
— Il me plaît, seulement il y a des traces d'animaux morts et trois vieux chameaux dont l'un est borgne, l'autre galeux et le troisième a la queue coupée.
— Comment distingues-tu la trace d'un animal vivant d'un animal mort ?
— La trace d'un animal vivant revient sur elle-même, tandis que celle d'un animal mort ne revient pas.
— À quoi reconnais-tu qu'un vieux chameau est borgne ou qu'il a ses deux yeux ?
— Le chameau borgne mange toujours les arbres du côté de son bon œil.
— Et le chameau galeux ?
— On reconnaît un chameau galeux parce qu'il se gratte à tous les arbres qu'il rencontre.
— Et qu'est-ce qui te fait distinguer un chameau dont la queue est coupée de celui qui a sa queue ?
— Lorsqu'un chameau qui n'a pas de queue vient à fienter, les crottes restent en tas, tandis que celui qui a sa queue s'en sert pour les disperser. »
Un autre jour, Ammamellen marcha jusqu'à une vallée et, avec des pattes d'animaux morts, il y fit des traces de chamelles, de chèvres, de brebis et d'ânes. Il y mit aussi trois vieux chameaux : l'un borgne, l'autre galeux et le troisième ayant la queue coupée.
Il rentra chez lui et, le lendemain, il proposa à Élias, en échange de sa tranquillité : « Va visiter cette vallée au loin, tu nous diras ce qu'il s'y trouve. »
Élias se rendit dans la vallée et, lorsqu'il fut de retour, Ammamellen lui demanda : « Eh bien, as-tu visité cette vallée ?
— Oui, répondit Élias, je l'ai visitée.
— Et que s'y trouve-t-il ? Le pays te plaît-il, oui ou non ?
— Il me plaît, seulement il y a des traces d'animaux morts et trois vieux chameaux dont l'un est borgne, l'autre galeux et le troisième a la queue coupée.
— Comment distingues-tu la trace d'un animal vivant d'un animal mort ?
— La trace d'un animal vivant revient sur elle-même, tandis que celle d'un animal mort ne revient pas.
— À quoi reconnais-tu qu'un vieux chameau est borgne ou qu'il a ses deux yeux ?
— Le chameau borgne mange toujours les arbres du côté de son bon œil.
— Et le chameau galeux ?
— On reconnaît un chameau galeux parce qu'il se gratte à tous les arbres qu'il rencontre.
— Et qu'est-ce qui te fait distinguer un chameau dont la queue est coupée de celui qui a sa queue ?
— Lorsqu'un chameau qui n'a pas de queue vient à fienter, les crottes restent en tas, tandis que celui qui a sa queue s'en sert pour les disperser. »
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Quelque temps plus tard, Ammamellenn, qui ne s'avouait pas vaincu, alla dans un certain endroit et ramassa beaucoup d'herbes dont il fit plusieurs tas. Il revint et dit à Élias :
« Demain, tu iras à tel endroit et tu rapporteras l'herbe que j'y ai mise en tas. »
Le lendemain, Ammamellen prit les devants et se blottit dans un tas d'herbe, attendant Élias pour le tuer.
Celui-ci vint et rassembla toute l'herbe, excepté un tas dont il ne voulut pas s'approcher. Ses compagnons l'interrogèrent :
« Tu as rassemblé tous les tas d'herbe, pourquoi laisses-tu celui-là ?
— Celui-là respire, dit Élias ; les autres ne respirent pas. »
En entendant cela, Ammamellen se leva précipitamment, saisit son javelot et le lança contre Élias qu'il manqua.
Il s'écria alors : « Va, je m'incline devant toi, fils de ma sœur, que ma sœur a enfanté et qu'elle a fait enfanter à sa servante. »
Et, depuis ce jour, Élias peut vivre près de sa mère en toute tranquillité.
« Demain, tu iras à tel endroit et tu rapporteras l'herbe que j'y ai mise en tas. »
Le lendemain, Ammamellen prit les devants et se blottit dans un tas d'herbe, attendant Élias pour le tuer.
Celui-ci vint et rassembla toute l'herbe, excepté un tas dont il ne voulut pas s'approcher. Ses compagnons l'interrogèrent :
« Tu as rassemblé tous les tas d'herbe, pourquoi laisses-tu celui-là ?
— Celui-là respire, dit Élias ; les autres ne respirent pas. »
En entendant cela, Ammamellen se leva précipitamment, saisit son javelot et le lança contre Élias qu'il manqua.
Il s'écria alors : « Va, je m'incline devant toi, fils de ma sœur, que ma sœur a enfanté et qu'elle a fait enfanter à sa servante. »
Et, depuis ce jour, Élias peut vivre près de sa mère en toute tranquillité.
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Collectif , Contes Berbères , ill. Delphine Bodet, Circonflexe
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